Episode 6 : Renée Carrique, l’envie de politique

Maire d’Idaux-Mendy et première vice-présidente de la Communauté d’Agglomération Pays Basque, Renée Carrique témoigne de son engagement en politique, de son envie toujours intacte et de son attachement à la chose publique. Elle invite d’autres femmes à croire en leurs compétences.

Mise à jour : 3 mars 2025

« Quand je me suis lancée en 2014 pour mon premier mandat de maire à Idaux-Mendy, je n’avais pas trop de doute car je connaissais le milieu de la politique en Soule, depuis jeune. La chose publique fait partie de mon ADN, confie Renée Carrique, à l’approche de la journée internationale du droit des femmes du 8 mars. J’ai davantage eu de doutes quant à l’ampleur de la tâche, le fait de cumuler plusieurs rôles. Mais j’avais un avantage, l’envie d’y aller. »

D'abord une question d'envie 

Pour l’élue souletine, maire d’Idaux-Mendy, se lancer en politique est d’abord et avant tout une question d’envie. « De l’envie découle la qualité de l’engagement politique », estime-t-elle. C’est aussi une question d’organisation. « De ce côté-là, je m’y connais, appuie-t-elle. C’est l’une de mes qualités. » Pour privilégier sa vie de famille, essentielle à son équilibre, elle a aménagé son temps de travail et organise ses diverses représentations politiques, à la tête de sa commune et au sein de la Communauté Pays Basque où elle occupe le poste de première vice-présidente en charge des ressources humaines.  

C’est peut-être pour ce dernier mandat qu’elle a eu le plus à réfléchir. Quand, en 2020, le président Jean-René Etchegaray lui propose la fonction, elle est d’abord surprise. « J’ai ressenti de l’honneur mais aussi un certain vertige, c’est vrai. Je me suis posé beaucoup de questions ». Des questions qu’aucun homme ne se pose jamais, lui avait glissé Jean-René Etchegaray. « Il avait raison, finalement, les barrières, je me les mettais toute seule. »

Un complexe vite dissipé

Un complexe mettra un peu plus de temps à se dissiper, le fait d’être une élue issue du monde rural et d’accéder à ce poste de première vice-présidente au sein de cette imposante assemblée. « Finalement, j’ai été, comme le reste de mes collègues, très bien accueillie. J’ai été respectée par toutes et tous. » Un respect qu’elle tient à mettre en avant dans chacune de ses relations. Aujourd’hui, Renée Carrique dit ne rien regretter de cette vie dédiée à la cause publique. « J’ai appris à vivre trois journées de travail en une et je ressens, aujourd’hui encore, de la satisfaction à voir avancer les choses. Comme au sein de la commission extra-municipale « Égalité femmes-hommes ». Nous arrivons à impulser des choses concrètes. Je suis allée il y a peu dans un village souletin et les affiches contre les violences sexistes de l’Agglo figuraient en bonne place. Preuve de l’adhésion et que l’on ne se trompe pas. »  

L’occasion pour l’élue souletine de louer le rôle de Martine Bisauta en charge de cette délégation, qui a su, avec son style, « incarner ce combat pour une meilleure représentation des femmes dans la société et fédérer. Et, comme dit Martine, ‘plus nous serons nombreuses à des postes à responsabilité, mieux cette société évoluera’. J’invite donc toutes celles qui douteraient à franchir le cap et à se lancer dans l’aventure. »

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