J'économise l'eau en maraîchage et arboriculture

De nombreuses raisons peuvent pousser les exploitants à s’interroger sur la gestion de l’eau sur leur ferme : préservation des ressources en eau, réduction de l’utilisation d’eau potable, impact sur la performance de l’exploitation, prix de l’eau potable, etc. Les solutions peuvent varier selon l’activité (maraichage, élevage, arboriculture, grandes cultures, etc.) et l’aménagement de la ferme (surfaces de toitures disponibles, serres).

Mise à jour : 16 septembre 2024

Illustration principale
Illustration principale Légende : Poche souple de récupération d'eau de pluie Les jardins de Harda à ustaritz

La récupération et le stockage d'eau de pluie

Les modes de récupération d'eau de pluie sur la ferme :

  • Récupération des toitures des bâtiments agricoles : mettre en place des chenaux avec descente de gouttières, et système de stockage ;
  • Récupération des serres « tunnel simple » : mettre en place des fossés d’évacuation des eaux entre deux serres tunnels et système de stockage;
  • Récupération des serres « bitunnel » ou « multi chapelle » : installation de chenaux avec descente de gouttières, drain, et système de stockage. Sur une serre multi chapelle de 1 500 m2, il est possible de récupérer environ 800 m3 d’eau par an.

Les systèmes de stockage existant : 

  • Les poches souples ;
  • Les bassins de stockage ;
  • Les cuves.

En images

Illustration 1
Illustration 1 Légende : Poches souples de 9 m3 pour le stockage d'eau de pluie pour l'irrigation de plants @CAPB
Illustration 2
Illustration 2 Légende : Bassin de stockage d’eau de pluie CAPB
Illustration 3
Illustration 3 Légende : Poche souple de récupération d'eau de pluie Les jardins de Harda à ustaritz
Illustration 1
Illustration 1 Légende : Poches souples de 9 m3 pour le stockage d'eau de pluie pour l'irrigation de plants @CAPB
Illustration 2
Illustration 2 Légende : Bassin de stockage d’eau de pluie CAPB
Illustration 3
Illustration 3 Légende : Poche souple de récupération d'eau de pluie Les jardins de Harda à ustaritz

Pompage en étang ou en rivière

En ce qui concerne la règlementation : 

  • Si le prélèvement est inférieur à 1000 m3, il n'est pas soumis à une demande d'autorisation. Cependant, pour sécuriser le prélèvement en cas de contrôle, vous pouvez déclarer votre pompage en envoyant un email à la DDTM : ddtm-eaupyrenees-atlantiques.gouvfr en déclarant :
    • Nom du cours d’eau, avec si possible emplacement du prélèvement sur une carte ;
    • Type de culture à irriguer et surface ;
    • Volume que vous pensez prélever par an et période de l’année (de mai à septembre par exemple).
  • Si le prélèvement est supérieur à 1000 m3, une demande d’autorisation de prélèvement à réaliser auprès du groupement des irrigants (document à télécharger ci-dessous).
  • Vous devez installer un compteur d'eau, afin de suivre votre consommation et pouvoir renseigner la police de l'eau en cas de contrôle. 

Important : vous devez maintenir dans le cours d’eau, en aval de votre prélèvement, un débit suffisant pour garantir en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces présentes.

En ce qui concerne l'aménagement :

  • Mesurer le dénivelé pour calculer la perte de pression (1 bar tous les 10 mètres de dénivelé) ;
  • Prévoir un abri pour la pompe et le filtre ; 
  • Pour l’étang, prévoir le nettoyage et la vidange (voir la règlementation locale sur la gestion d’un étang) ;
  • Si création d’une marre, se renseigner auprès de la règlementation locale.

Documents à télécharger : 

Le forage

  • Demande d’autorisation obligatoire à la DDTM (formulaire à télécharger ci-dessous) ;
  • Déclarer les prélèvement au groupement des irrigants (formulaire à télécharger ci-dessous) ;
  • Prévoir un forage d’essai pour connaître la profondeur et le débit. Si le débit instantané n'est pas suffisant (< 6M3 par heure), besoin de stockage d'eau (bassin, poche ou cuves). Un exemple de type forage est à télécharger en bas de page ;
  • Prévoir un abris pour la pompe et le filtre ;
  • Installer un compteur d’eau : il est obligatoire de déclarer sa consommation annuelle ;
  • Coût moyen : 200 à 250€ par mètre linéaire.

Documents à télécharger :

Réutilisation des eaux de lavage de légumes

  • Il faut estimer la quantité d’eau potable utilisée pour nettoyer les légumes en maraichage diversifié : de 50 à 100 m3/an ;
  • Nécessité pour la récupérer d’installer un regard avec un système d’évacuation vers le bassin d’irrigation.

L'eau potable

  • Privilégier l’eau potable comme dernier recours pour l’irrigation : préservation de la ressource en période de tension en été, mais aussi gain économique.
  • Installer un compteur vert agricole : permet l’exonération de la partie assainissement ;
  • Déclarer ce compteur à la Communauté Pays Basque pour obtenir la tarification différenciée agricole ;
  • Si vous utilisez un mix d'eau pour l'irrigation (eau de pluie, de forage, de source en plus de l'eau potable), attention à bien installer un disconnecteur pour éviter tout retour d'eau.

Comment optimiser l’irrigation sur ma ferme ?

Calculer les besoins en eau de l’exploitation

  • Lasurface totale cultivée et le besoin en eau au pic d’été (au maximum des cultures en place),
  • L’évapotranspiration des plantes (ETP) qui dépend du climat local,
  • Le besoin en eau de chaque légume selon son stade de pousse (le coefficient cultural Kc).

Connaître les ressources en eau disponibles sur ma ferme

  • La pluviométrie annuelle locale qui tombe au solet quipeut être récupérée via les toitures et les serres ;
  • La réserve du sol facilement utilisable par la plante (RFU) ;
  • La modalité d’irrigation possible sur la parcelle : pompage en rivières ou étang, forage, puit, récupération d’eau de pluie, eau du réseau ;
  • Le matériel d’irrigation et le calcul des débits nécessaires : aspersion, micro-irrigation, goutte à goutte ;
  • Le besoin et le type de stockage d’eau : bassin, poche souple, cuve… ;
  • La topographie de la parcelle : le dénivelé entraine des pertes de pression (perte environ d’un bar par 10m de dénivelé).

Mettre en place des pratiques culturales économes en eau

  • Installer du paillage au sol (toile tissée…) ;
  • Éliminer adventices pour limiter la concurrence ;
  • Utiliser davantage de goutte à goutte ;
  • Implanter des « brises vent », ce qui limite le dessèchement ;
  • Installer des ombrages ;
  • Biner ;
  • Augmenter les Matières Organiques ;
  • Choix cultural et variétal.

Comment financer mes projets ?

Vous avez un projet de stockage d’eau ou d’optimisation de l’irrigation sur votre exploitation maraichère ? La Communauté Pays Basque finance jusqu’à 30 000 € d’investissements grâce au dispositif ErrekAgri.

Découvrir le dispositif ErrekAgri

Des aides sont également proposées ponctuellement dans le cadre d'appels à projets par la Région Nouvelle Aquitaine ou France Agrimer.

Ressources pratiques

Pour approfondir le sujet de l’irrigation et le stockage d’eau en maraîchage, un document technique est téléchargeable ci-après.

Questions fréquentes

Quel est le stockage d’eau de pluie le moins coûteux pour l'irrigation ?

Le rapport coût el plus bas/quantité d'eau stockée varie selon les besoins en eau. 

Pour un petit besoin en eau (de 1 à 300 m3), l'installation d'une cuve externe ou une poche souple peut être le mode de stockage les plus intéressant niveau prix.

Pour des besoins en eau plus conséquent, le bassin de stockage d’eau de pluie est le plus intéressant.

Quelles techniques d'irrigation sont les plus économiques en eau ?

Ce sont deux techniques d'irrigation sous pression qui sont actuellement reconnues comme étant les plus économes : l'aspersion et l'irrigation localisée, notamment le goutte à goutte enterré.

Votre avis nous intéresse

Formulaire de satisfaction

Ces informations vous ont-elles été utiles ?

Il vous manque quelque chose ?

Comment pouvons-nous améliorer le contenu de cette page ?

L’adresse mail doit être écrite sous la forme suivante : jean.dupont@communautepaysbasque.com

En ce moment