Politique Montagne 2021-2027 de la Communauté Pays Basque

Le contexte

Le dynamisme de la montagne basque s’appuie sur un tissu associatif dense et sur une organisation collective à nulle autre pareille. Les éleveurs locaux, jeunes en tête, donnent vie à notre montagne et à ce territoire qui, il y a 30 ans, a refusé la course à la productivité pour choisir la qualité.

Dès sa création, la Communauté d’Agglomération Pays Basque a pleinement joué son rôle au sein du travail collectif, initié dans les années 2000 sous l’égide du Conseil de développement, pour résoudre les conflits d’usage et préserver la faune et la flore exceptionnelles des massifs du Xoldokogaina, de la Rhune et du Baigura.

Des centaines de projets portés par des communes, des professionnels ou des associations ont été accompagnés par la Communauté d’Agglomération Pays Basque, avec pour objectifs de renforcer les activités agropastorales, de créer des services, d’encourager de nouvelles formes de développement ou encore de favoriser le lien social.

Cette feuille de route est un nouveau cap pour la montagne basque : une politique pérenne et opérationnelle qui saura impulser le dynamisme dont les villages et les vallées ont besoin pour offrir les services nécessaires aux habitants et des perspectives supplémentaires pour donner envie aux jeunes d’y rester.

Les enjeux de la Montagne basque

Le territoire de la Montagne basque est confronté à des enjeux majeurs :

• La dynamique et l’accessibilité des villages et vallées de montagne. Des villages de montagne et vallées accessibles et habités toute l’année, où l’installation d’éleveurs, d’entreprises, d’artisans est possible et où les services existent à proximité. Un tissu social dynamique avec des lieux d’échanges entre les générations et de transfert de savoir-faire.
• La sécurité des personnes et la raréfaction des ressources. Un territoire sensible aux conditions météorologiques et au changement climatique. La sécurité des personnes, la pérennité des ressources et des activités par la gestion des risques en montagne (incendies, inondations, etc.) et l’adaptation.
• La garantie de la vie transfrontalière au quotidien. La vie transfrontalière avec des infrastructures, services de proximité et la gestion collective des massifs.
• La bonne cohabitation des activités en montagne. Cohabiter en préservant et respectant la montagne en tant qu’outil de travail, en garantissant une économie de loisirs complémentaire des activités agricoles et forestières, en gérant le multiusage et en informant sur les bonnes pratiques à adopter.
• Une économie montagnarde diversifiée. Une économie montagnarde reposant sur le pastoralisme transhumant, la filière bois, l’artisanat local et le tourisme quatre saisons. Des activités qui nécessitent de faciliter la transmission des exploitations, de prioriser l’usage pastoral, d’accompagner la création de valeur ajoutée localement.
• Une biodiversité exceptionnelle liée étroitement à l’activité agricole. Des ressources naturelles en montagne avec une faune et flore très riches, des milieux aquatiques à préserver. Ces ressources et paysages sont façonnés par l’activité agricole. L’enjeu de transmission de pratiques est important pour leur pérennité. Ces ressources sont aussi un potentiel pour les énergies renouvelables.

Le plan d'action

Pour répondre à ces enjeux et garantir une montagne vivante et habitée à l’année, la politique montagne doit relever quatre défis. Chacun d’entre eux s’est traduit en objectifs et actions. Ensemble, ils constituent la feuille de route de la politique montagne pour le mandat 2022-2026.

Défi n°1 : Des villages et vallées dynamiques

• Favoriser l’accès au logement (résidence principale) pour les habitants d’ici comme pour l’accueil de nouveaux habitants permanents ;
• Faciliter les mobilités en territoire de montagne ;
• Maintenir et renforcer la vie des villages de montagne ;
• Appuyer les dynamiques valléennes et les interconnexions entre vallées de montagne et notamment en transfrontalier.

Défi n°2 : Un territoire organisé et géré (en transfrontalier)

• Renforcer la gestion en commun ;
• Préserver et dynamiser l’activité pastorale ;
• Garantir la bonne cohabitation entre les activités ;
• Gérer les risques naturels dans un contexte de changement climatique ;
• Dynamiser les zones intermédiaires.

Défi n°3 : Des terroirs de qualité

• Garantir un équilibre entre économie agricole et forestière, liée à la terre, et économie
  de tourisme / loisirs ;
• Développer les circuits courts et la production alimentaire locale ;
• Soutenir l’économie locale et la structuration de filières ;
• Relancer la filière bois et la mettre en valeur ;
• Préserver et valoriser les patrimoines et les paysages ;
• Prendre en compte la transition écologique et énergétique et l’adaptation au changement climatique ;
• Conserver une biodiversité exceptionnelle (faune, flore), en conciliation avec l’activité
  pastorale.

Défi n°4 : Des femmes et des hommes qui méritent d’être (re)connus et légitimés

• Acculturer tous les publics à la réalité de la montagne ;
• Donner la place aux jeunes pour s’investir dans l’avenir de leur territoire de montagne ;
• Mettre en lumière et renforcer la place de la femme en milieu rural

Les dénominateurs communs de ce programme d’actions : la dimension collective et le soutien aux initiatives expérimentales. Des exemples d'actions sont décrites dans le document stratégique, en téléchargement ci-dessous.

Cette ambition collective se traduira dans quelques années par la création d’un Parc Naturel
Régional Montagne Basque.